Roll out 09 Tsigaro

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15/06/2017

BW 2016 : Le trafic aérien

Suite des aventures au Botswana en 2016.

L'espace aérien dans le nord du Botswana est constitué de deux aires, initialement des cercles de autour de Maun et Kasane qui on ensuite été reliés pour former 2 très grandes boîtes accolées. C'est d'ailleurs tellement grand que quand on est aux limites à environ 80NM des 2 aéroports au plancher c'est à dire l'altitude la plus basse de 6000ft, on n'est pas en portée radios des contrôleurs.

En bleu, les espaces aériens du Nord du Botswana.
Du sol à 6000ft : petites zones circulaires de contrôle des 2 aéroports.
Au-dessus de 6000ft : les deux grands espaces aériens joints.

Le trafic des avions charters tourne autour du trafic commercial des avions de ligne qui amène les passagers jusqu'ici. Ces vols étant pour la plupart vers la mi-journée, le trafic des petits charters est au plus haut à ce moment puisque nous emmenons la plupart du temps les touristes soit vers Maun pour y déposer les passagers de retour de safari qui vont prendre leur avion retour, soit depuis Maun pour les passagers débarqués des avions de ligne pour venir en safari.
L'aéroport de Maun est le 2e le plus important en Afrique en termes de mouvements. (Un mouvement est un atterrissage ou un décollage.)
La situation est parfois assez épique, puisque le contrôleur annonce à chaque nouvel avion (en approche ou au départ) les autres trafics possiblement convergents, et vice-versa.
On a donc droit au premier contact, pendant la période de fort trafic, à une longue liste d'information de trafic dont on doit accuser réception et qu'il n'est pas toujours évident de considérer.

Au moment de déposer le plan de vol, dans la "salle de briefing" de l'aviation civile, on consulte le tableau des notams, les informations aéronautiques à jour.
Sinon le déroulement classique est assez simple.

  • Après la mise en route on demande auprès de la tour l'autorisation de vol selon le plan de vol déposé au préalable en y ajoutant le nombre d'équipage et passagers à bord ainsi que l'autonomie en carburant.
  • Elle nous délivre d'abord l'autorisation de rouler vers le point d'attente avec la piste en service et la piste en service puis l'autorisation pour le vol envisagé et enfin l'autorisation de décoller.
  • Ensuite on passe sur la fréquence d'approche (même si on s'éloigne hein) qui nous informe du trafic convergent jusqu'à la sortie de la zone où de l'espace en fonction de notre altitude.
  • Une fois sortis du secteur contrôlé, on change une fois de plus de fréquence pour passer en auto-information c'est à dire  que chaque pilote annonce aux autres sa position et ses intentions.
Il va falloir attendre que le troupeau de zèbres ait fini de traverser la piste avant de mettre en route et décoller.


Au retour c'est tout simplement l'inverse.
Auto-information, puis contact de l'approche dans le secteur de contrôle et à 5NM la tour prend le relais pour délivrer l'autorisation d'atterrissage.

Le "5 miles field", à 5 NM de Maun, un repère à la forme pratique!

C'était un beau challenge au début.
D'abord parce que l'intensité du trafic et parfois très forte que ça parle très vite et qu'il est difficile d'en placer une. Ensuite parce qu’il y a beaucoup d'accents différents à gérer : ceux des contrôleurs locaux parfois bien chantants avec les R aussi roulés que des roulements de tambours africains et puis il y a tellement de nationalités différentes parmi les pilotes! Pour finir la qualité sonore est parfois pitoyable avec des radios de contrôle qui datent d'on ne sait quand et qui donnent l'impression que le contrôleur est dans une cave.
Et puis comme c'est un peu toujours pareil on finit par s'y faire.

Pinky et Pinky, deux contrôleuses aériennes de Kasane
 attendent avec impatience que la construction de la nouvelle tour soit terminée,
en espérant que des équipements plus modernes y soient installés.

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