Roll out 09 Tsigaro

Roll out 09 Tsigaro

23/12/2015

Arrivée à Maun, Botswana, 1/12

Notre taxi vient nous chercher comme prévu mardi à 3h du matin dans notre logement à Windhoek pour nous emmener à Maun au Botswana.
Entre 8 et 10h de voiture nous attendent pour atteindre notre destination.
Il y a beaucoup d'animaux le long de la route.
On écrase un lapin, percute un hibou, puis un springhare.
On aperçoit des troupeaux entiers de hartebeests, des springbok.
Arrivée à la frontière à 6h15, on apprend qu'elle n'ouvre qu'à 7h. Après l'attente et les formalités de douanes, nous voilà au Botswana!
De grandes lignes droites et de larges courbes nous font traverser des paysages qui changent progressivement, agrémentés de vaches et ânes qui traversent la route régulièrement.



Une magnifique illustration de large courbe.

Une halte dans un village nous donne un premier aperçu de la vie locale : on se sent maintenant vraiment en Afrique!
Peu avant l'arrivée, des travaux sur la route nous imposent une déviation sur une route de terre en mauvais état. À la sortie, c'est la crevaison! Nous voilà à monter la roue de secours pour finir le périple.

Je crois qu'on va vers la pluie...

Et voilà enfin Maun. Après un arrêt à un stand pour une réparation de roue expresse dans le plus pur style africain, nous traversons la ville et poursuivons jusqu'à notre destination, le Old Bridge Backpacker où nous arrivons vers 14h!
Notre tente donne sur une rivière bordée d'arbres, ça nous change des paysages arides de la Namibie. En profitant de la vue, on découvre dépassant de l'eau, les oreilles et le museau d'un gros hippopotame et le dos d'un petit crocodile.
On se dit que ça doit être commun, mais rapidement on voit que les villageois viennent sur le vieux pont admirer la bête. Elle ne vient pas souvent ici en fait!

De toute façons j'avais pas prévu de me baigner.

Après une nuit de repos, me voilà d'attaque pour commencer à démarcher les compagnies charter.
Il y en a 7, qui ont toutes leurs bureaux à l'aéroport.
Maun, c'est la capitale du bush pilot en Afrique, l'eldorado des pilotes qui viennent pour la plupart chercher leur premier boulot et faire un paquet d'heures de vol, car l'activité y est très intense.
C'est aussi une certaine appréhension en ce qui concerne la vie locale en famille avec sa réputation de village paumé chaud et poussiéreux.
Les vols sont en majorité du transport de passagers entre l'aéroport et les lodges situés dans le delta de l'Okavango ou les réserves à proximité, ainsi que des baptêmes de l'air, les "scenic flights".

Dans les bureaux l'accueil est toujours souriant, on prend le temps de me recevoir et de m'expliquer le processus de recrutement.
Il faut être très patient, les compagnies tiennent à ce que l'on prouve son adaptation à la vie sur place. Maun est un gros village où il n'y a ni installation moderne ni vraiment d'activité culturelle ou sociale intense.

La nouvelle tour de contrôle en construction.
Depuis qu'ils ont agrandi la piste,
on ne voit pas l'extrémité de piste depuis le haut de l'ancienne tour.

Après 50h de "vols d'adaptation au Delta" en place droite qui peuvent se faire sur n'importe quel avion, un examen théorique concernant les règles de l'air et test en vol permettent d'obtenir un certificat de validation de sa licence.
En parallèle le permis de travail est demandé. Une fois celui-ci obtenu, on peut enfin commencer la vraie formation en pilotant accompagné d'un instructeur jusqu'à être autonome.
Les avions principalement utilisés sont l'Airvan, le 206 et le Caravan, mais on y trouve aussi des 172, 210, 207 et Kodiak. Le Caravan et le Kodiak étant à turbine, on n'y accède en général qu'après 1 an ou deux sur avions à pistons.
Entre le moment où un candidat est embauché et celui où il est autonome, il peut s'écouler de 2 à 6 mois.

Ah le PC12...celui là n'est que de passage.


Après avoir rencontré à peu près tous les chefs pilotes en 2 jours, commence la période de terrain, la plus importante.
Celle-ci consiste à passer du temps sur l'aéroport, rencontrer des pilotes pour se faire connaître et récolter un maximum d'informations.
Et vérifier avec les agents d'opérations des 3 compagnies qui le proposent si leur planning présente des possibilités pour faire un vol d'adaptation.

La terrasse du "Bon Arrivée" en face du terminal, au cœur de l'action.
Ces chaises ont du en voir passer un sacré paquet de pilotes à la recherche d'un boulot.
Une responsable d'opérations d'une compagnie m'entraîne avec lui pour me montrer la préparation d'un vol et le dépôt d'un plan de vol.
On commence à plonger dans le vif du sujet, ce n'est pas pour me déplaire!

1 commentaire:

  1. c'est un peu comme un beau cadeau de Noël qu raconterait le far west des ailes.il m semble avoir déjà lu cela mais ça fait quand même plaisir de te retrouver

    RépondreSupprimer