Roll out 09 Tsigaro

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29/01/2014

Benalla du 13 au 17/01/14

Cette semaine, l'eTug est en entretien pour une visite de 100h.
Le CUR en visite
Ça prend du temps, il y a pas mal de choses à contrôler. C'est l'occasion pour moi de voler sur une nouvelle machine : le Scout! (On prononce "Skaout" ici)

Le VH-UTK

Et aussi de tester un outil du club que je viens de découvrir : une caméra (GoPro) haute définition qui se fixe un peu partout.
Après avoir lu vite fait le manuel (de l'avion, pas de la caméra), me voilà dans l'avion avec, une fois n'est pas coutume Darcy pour commencer la formation. Sa première question est de savoir si j'ai déjà fait du Pa18, parce que ça ressemble. J'en ai bien fait, (bon du Pa19 mais c'est pareil) mais ça remonte à vraiment longtemps maintenant. Du coup l'adaptation n'est pas si évidente.

Des angles de vues sympas

Au cours des deux derniers vols, pendant la descente après avoir accéléré à plus de 110kt on a eu droit à une ouverture de fenêtre intempestive : ça surprend! Heureusement à deux en cabine, l'un pilote l'autre referme la fenêtre c'est facile! 
La première journée  vu le peu d'activité je ne fais que trois remorqués, dont le dernier, avec des petites rafales de travers je me laisse un peu embarquer à l'atterrissage et l'appareil commence gentiment à déraper. Avec sa gouverne de direction peu efficace et mon manque d'anticipation, je n'arrive à corriger qu'en utilisant le frein de roue côté opposé pour revenir sur une bonne trajectoire!
Même la manche à air
dit que ça monte
On décide de poursuivre l'entrainement le lendemain.
 
Mardi je refais quelques vols en double avec Bob cette fois. Il me montre comment éviter l'ouverture de fenêtre en vol en positionnant différemment la vieille commande de verrouillage. L'effet surprise de la découverte étant passé, les vols se passent bien mieux et je finis par être lâché Scout.
Les pilotes en planeur volent vite et haut dans de bonnes conditions.

Mercredi encore une journée chaude avec de bonnes conditions. Et toujours les planeurs du club qui ne sortent pas du hangar faute de pilotes et moi qui passe une bonne partie de l'après-midi à attendre que tous les pilotes aient fini de se faire plaisir : ça énerve!

Jeudi 16 janvier 2016
L'opération de ballastage :
mettre 60l d'eau dans chaque aile
avec un entonnoir et un compteur
J'ai décidé de voler ce jeudi, les prévisions sont encore meilleures.
Et elles ne se sont pas trompées, les conditions sont plus que bonnes. Après avoir fini la session de remorquage tous les planeurs sont en l'air, je finis de ballaster le Ls4 et décolle à 2h avec comme intention de tenter le 500 en triangle classique ici : partir 180km vers le Nord-Est à The Rock, puis partir vers l'ouest pendant presque 200km pour atteindre Deniliquin au km 140 avant de rentrer.
Dés le décollage les conditions sont excellentes et la première branche se passe très bien, sans retard.
Les conditions sont déjà bien établies dès le début du vol :
120000ft ici... euh non quand même pas, 12 000 ft plutôt:
Les méandres de la Murray River
Des vues exceptionnelles.
Peu avant d'arriver au premier point de virage à The Rock

 La deuxième est un peu plus lente mais permet sans souci de finir la 3e branche et de boucler le circuit prévu.
Le Lake Urana, au milieu de la seconde branche.

Au nord-ouest de Jerilderie
ça commence à être sérieusement désertique
Les plafonds sont à 14000ft soit 4000m au-dessus du sol. Les conditions sont faciles, je n'ai jamais été au cours de ce vol plus bas que 7000ft soit environ 2000m au-dessus du sol. Je décide à mon retour à 19h de ne pas poursuivre mon vol alors que les conditions sont encore excellentes.

Au Nord de Shepparton, déjà en arrivée sur le terrain à 18h20,
l'aile gauche vers le nord-est...
... et l'aile droite vers le sud-est
Une journée de vol à voile comme on n'en voit peut-être qu'une dans sa vie :
Au bilan, 540km à 100km/h de moyenne, soit un de mes plus longs vols et le plus facile jamais fait.

Alors que les premiers décollages ont eu lieu vers 11h30, le soir j'attends les derniers pilotes qui rentrent de leur circuit jusqu'à la dernière lueur, soit 30mn après le coucher du soleil à 21h et des poussières.

Le bilan au club est à la hauteur de la météo : jamais je n'ai vu d'aussi beaux résultats sportifs sur une journée :
Le premier 1000km en classe standard (15m sans volets) est réalisé ce jour là au départ de Benalla et prétend à 4 records nationaux et continentaux,
1 vol de plus de 1100km et encore 2 autres de plus de 1000km. Soit 4 vols de plus de 1000km!

Le lendemain petit sondage au briefing auprès des pilotes :
Sur 20 vols sur la campagne réalisés, une douzaine de pilotes ont battu leur record personnel!
Entre autres il y a eu un 800 en Libelle, un vol de plus de 600 en Hornet par un pilote avec 100h de vol qui en était seulement à son 6e vol sur la campagne, un 900km en Asw17, un autre pilote qui partait pour un 750 est revenu avec presque 900km.
Un pilote qui se concentre sur les vitesses moyennes a réalisé un 600km à 150km/h, soit en 4h à peine.
Mon 540km se retrouve finalement en 19e position sur les 20 vols enregistrés à l'OLC au départ de Benalla ce jour-là!
Voir sur le site de l'OLC les résultats exceptionnels au départ de Benalla le 16.
C'est une grande émotion de pouvoir vivre une journée comme ça quand on fait ce boulot pendant des années et qu'on sait combien le vol à voile est un sport de patience, d'attente que les conditions météo soient bonnes, que toutes les conditions soient réunies pour pouvoir faire un beau vol.
Le 16 janvier 2014 sera définitivement marqué d'une pierre blanche dans mon calendrier de chef-pilote dans un club de planeur.

Le vendredi les conditions sont plutôt bonnes, mais pas exceptionnelles, l'activité est calme, tout le monde est encore un peu sous le choc de la veille peut-être, encore un peu sur un nuage et l'ambiance est au repos.
Au sol la chaleur est épuisante : toute la semaine les températures maximales enregistrées ont été supérieures à 40°
La chaleur qui s'atténue
Au compteur 6h10 seulement en 34 remorqués, mais ça vaut bien le coup pour se faire plaisir en planeur (6h en 2 vols). Et puis c'est aussi un peu l'effet "Scout" qui fait qu'on n'est pas prioritaire au remorquage.

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