Roll out 09 Tsigaro

Roll out 09 Tsigaro

08/03/2016

Validation de licence 2/2

Une fois embauché, il faut faire valider sa licence pour pouvoir voler ici. Ce n'est qu'au bout d'un an qu'on peut obtenir la licence locale. La validation est un papier de l'aviation civile locale qui reconnait notre droit d'utiliser notre licence sur leur territoire. C'est une démarche que j'avais déjà effectuée en Australie. Ici elle consiste à passer un examen de réglementation aérienne puis effectuer un test en vol.

Ce test se déroulant sur Airvan et n'ayant pas d'expérience sur cet appareil, j'ai droit à un peu d'entraînement pour préparer le test. La prise en main ne comporte pas de difficultés particulières, l'appareil étant plutôt sain et stable. Au programme, gestion des situations d'urgences et exercices de mania en 3/4 d'h.

Alignés en piste 26

Tout prend du temps ici et ce vol qui devait avoir lieu 4 jours après mon examen est repoussé. L'occasion de poursuivre la phase d'observation en place droite.

C'est comme ça qu'un jour j'ai rendez-vous de bonne heure au bureau. Un avion a eu la veille en fin de journée une crevaison lors de l'atterrissage à Tsigaro, à 1h de Maun.
On arrive un peu avant 8h verticale terrain avec à notre bord le mécano et son équipement.  Il y a des centaines de zèbres dans les environs. On aperçoit l'appareil à dépanner sur le côté de la piste, il a pu dégager, on a la voie libre et on s'arrête à proximité. Le pilote n'est pas encore arrivé du camp où il a passé la nuit. On reste donc plus que prévu pour aider le mécano, ça ne retarde pas le planning. Les cris des zèbres se font entendre. La première étape est de placer le vérin sous la jambe de train pour le lever et démonter la roue. A condition que l'axe ne soit pas tordu!
Mais le vérin ne passe pas. On essaie de pousser à 2 sous l'aile pour que le 3e le place mais on n'y arrive pas. Heureusement, le terrain est souple alors on creuse sous la jambe et le vérin peut finalement être placé. Et l'axe n'est pas tordu.
Le pilote arrive et nous laissons le mécano finir son travail, il se fera ramener par cet avion avec les passagers qui reviennent du camp. Retour sur Maun sans perdre plus de temps, mon pilote a encore 2 autres aller-retours à faire ici-même dans la journée!


L'Airvan boiteux

Je vole aussi occasionnellement en place gauche quand il n'y a pas de passagers et que le pilote est un instructeur. Je suis de plus en plus impliqué : préparation du dossier de vol, préparation de l'avion, communications... Autant de tâches qui m'apportent vol après vol les compétences qui seront nécessaires au quotidien.
Entre temps, un des pilotes recrutés après moi réussit une sélection dans une autre boîte ici et nous quitte.

Le parking à Maun.

Ce n'est finalement que 10 jours après l'examen au sol que je peux passer mon test avec Dennis, un examinateur de Delta Air avec qui j'avais eu l'occasion de voler en décembre.
Le vol se fait sur le plus vieux des Airvan de la compagnie. Il est un peu capricieux au démarrage, et après quelques tentatives ratées, il faut l'aide d'un collègue (le chef-pilote Marcus) pour venir mettre le moteur en route. Ensuite, j'ai la surprise d'avoir la charge des communications radios alors que je croyais que l'examinateur s'en chargeait. Heureusement, le trafic n'est pas très dense ce matin. Le test comporte entre autres : des virages à différentes inclinaisons, une panne moteur (dans la zone réservée aux entraînements, comme par hasard au-dessus du plus grand champ de toute la région), puis des tours de piste.

Bon d'accord, c'était pas le jour du test ça.
Un vol d'observation où le passager avait souhaité
prendre la place à côté du pilote.
À l'arrivée, l'examinateur semble satisfait de ma prestation et me remet le compte rendu de test.
Dans la foulée, j'accepte avec grand plaisir la proposition d'Ernie de l'accompagner pour un aller-retour de 2h à destination d'un terrain au sud que je ne connais pas encore : Kalahari Plains.
C'était l'autre pilote en formation qui devait l'accompagner, mais celui-ci a décidé de quitter la boîte. Me voilà à nouveau FNG!

Cumulus humilis sur le désert du Kalahari.

De retour à Maun, pas de temps à perdre : il me faut vite compléter mon dossier de demande de validation pour qu'il soit expédié au plus vite.
Notre visa de touriste de 3 mois expirant dans 10 jours, nous avons prévu de quitter le territoire le lendemain en attendant d'obtenir les papiers nécessaires pour s'installer.

4 commentaires:

  1. Bravo mon frere, et plein de bisous et merci pour les photos aériennes, j'adore! BIz BIz

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  2. comme dab, quoi, belle balade avec précision.C'est quoi un avion pas sain ? mais dis donc il y en pas mal a des avions à Maun .. donc combien de pilotes . Merci Bon vol. bises

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  3. Non mais quand même j'oubliais, bravo GRAND !!! pas facile dans ces conditions, tu prends de la hauteur,

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  4. Et encore, étonnant qu'on t'embauche avant que ta licence ne soit validée

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