Roll out 09 Tsigaro

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09/03/2014

Benalla : du 17 au 28/02/14

Le 16 je suis allé pour la 2e fois à Yarrawonga faire du Cessna 172 chez Jarden aviation pour la préparation au test du CPL australien. Au programme, reprise en main de cet avion sur lequel je n'ai pas volé depuis des années avec des exercices en local.
Le C172 de Jarden Aviation
On prévoit de se revoir la semaine suivante et commencer à voler sur le C182 ou le Pa32 Cherokee 6 car l'examen doit se faire sur un avion à pas variable.

L'après-midi je suis allé rencontrer le manager de Skydive Euroa  pour lui proposer mes services de pilote. Il semblerait qu'on pourrait commencer le week-end prochain!
Une belle occasion de passer ma qualif de largueur. En plus j'aurais l'occasion de piloter de nouvelles machines : un C182 (peut-être utilisé pour le test CPL), un C206 et un Airvan, 2 machines utilisées par les compagnies charter.
L'Airvan de Skydive Euroa
Je n'ai plus qu'à obtenir l'autorisation de l'aviation civile et m'organiser pour me faire remplacer la semaine de stage à Euroa.

Mercredi
Vu les mauvaises conditions prévues, j'en ai profité pour prendre 2 rendez-vous pour mon certificat médical australien.
Une prise de sang le matin et l'après-midi l'examen des yeux à Wodonga à 1h30 de route. En France on a des gouttes dans les yeux qui dilatent la pupille et augmentent la sensibilité à la lumière, entre autre pour admirer le fond de l’œil, mais il faut attendre 2h avant de prendre le volant.
Du coup au téléphone j'ai bien demandé :
- "c'est un examen initial de classe 1, est-ce que je pourrai conduire après?"
- "Pas de souci, c'est très rare qu'on utilise les gouttes, seulement en cas de problème particulier donc il ne devrait pas y avoir de raison"
Bien sûr arrivé sur place j'ai eu un autre son de cloche :
- " ah mais si pour un examen initial c'est systématique!"
Du coup après m'être fait torturer l’œil dans tous les sens (on reçoit une goutte qui fait un peu comme du citron puis toutes sortes de flashs et lumières fortes qui se déplacent juste devant soi), j'ai pu admirer mon magnifique fond d’œil.
Du coup il ne me restait plus qu'à déambuler pendant 2h à pied dans les rues de Wodonga et ça n'a pas été une réussite : après une visite à l'office de tourisme où on m'a conseillé une expo à la bibliothèque et une visite au parc, il s'avère que l'expo est en cours d'installation et l'accès au parc fermé pour cause de travaux!

Jeudi
Le matin j'ai de mauvaises nouvelles : mon certificate of validation qui me permet de piloter les avions en Australie a périmé la veille et alors qu'on m'avait dit une semaine auparavant "pas de problème ce sera prêt à temps", ce matin j'ai droit à un superbe "mais non monsieur, il faudra au moins encore 3 semaines pour traiter votre dossier et il n'est pas question d'accélérer la démarche. Vous pouvez toujours envoyer un email!"
Quoi? 3 semaines sans voler en avion? Ah les joies de l'administration!
Du coup aujourd'hui je fais du planeur, un vol de passager à 11h30. Les formules proposées par le club permettent de choisir l'altitude de largage et celui-ci a choisi 4000ft, soit plus haut que la base des cumulus. Très joli!
Largage plus haut que la base des Cumulus.

Malgré le vent, les conditions sont excellentes et le plafond monte rapidement. On se déplace facilement vers l'ouest, et le passager est plus qu'à l'aise et enchanté. Du coup, on prolonge jusqu'au secteur entre Euroa et Shepparton avant de rentrer au terrain 2 h plus tard.

Après mon retour, direction Violet Town pour aller dépanner un planeur vaché. C'est-à-dire aller avec une voiture et une remorque récupérer un planeur qui s'est posé dans un champ. Le pilote s'est un peu fait piéger en essayant d'avancer vite, il n'a pas su trouver les ascendances et a fini posé après seulement une vingtaine de km.

Le champ est très joli mais juste un peu trop court pour un dépannage par avion. L'accès est facile et le planeur, un nimbus 3 plutôt vite démonté.
Pour ceux qui n'ont jamais vu, voilà comment ça se passe :
Après avoir approché la remorque,
 on démonte la profondeur à l'arrière,
puis les ailes
(souvent 2 morceaux, mais 6 pour ce modèle de grande envergure!)
 Et on fixe le tout dans la remorque.
Et nous voilà 2 h plus tard de retour au terrain.

Vendredi, la journée s'écoule en piste à aider les pilotes au décollage, tenir les ailes, accrocher les câbles et tenter de trouver une solution pour accélerer l'administration. Finalement peu avant le début du week-end on me dit que je devrais pouvoir avoir mon COV lundi ou mardi. C'est déjà ça, même si je suis déçu de ne pas pouvoir commencer la formation au largage ce week-end.

Samedi
Pour le test du CPL le C182 n'est pas disponible, du coup il faudra faire du PA32 - Cherokee 6.
Le VH-RUL
Nous voilà partis pour un aller-retour à Albury. L'avion est un peu comme un gros Pa 28, ce que j'avais piloté pour le CPL en France.

6 sièges, c'est presque un Boeing!
Par contre les exigences d'expérience sur la machine ainsi que le tarif de ce beau Cherokee 6 allongent considérablement le devis.
Après une journée de réflexion, je prends la décision de ne pas poursuivre le CPL australien : l'investissement financier comparé aux chances de trouver un boulot quand on a besoin d'un sponsored visa font que c'est la décision la plus raisonnable.

Lundi 24
Un coup de fil au CASA me confirme que mon COV devrait être prêt dans l'après-midi, autrement dit encore une journée de plus sans pouvoir remorquer.
Qu'à cela ne tienne, les prévisions sont bonnes et des monos sont disponibles. Me voilà donc en train de ballaster le LS7 du club. Ce qui d'ailleurs est un peu complexe comme opération, mais je finis par aligner mon planeur. Je décolle à 12h45 avec l'intention de monter vers Hay, le classique point de virage pour un 500 en aller-retour, donc au km250 au nord de Benalla.
Des planeurs qui me devancent me balisent les pompes, pratique quand il n'y a pas de cumulus. Mais après la 2e pompe, soudain c'est le drame : voilà ma valve de ballast qui fait des glouglous et l'eau qui commence à s'écouler dans mon siège. Il ne me reste plus qu'à vidanger mes 150L! Trop tard, je baigne déjà dans une petite bassine d'eau fraîche qui imbibe mes habits.
Tant pis, l'occasion de faire un beau vol est trop belle, me voilà parti en route vers Hay avec les fesses plus qu'humides. Les 40 premiers km sont entre 3000 et 5000ft, plutôt bas mais heureusement les planeurs, toujours les mêmes, me balisent les thermiques jusqu'à ce que les premiers petits cumulus se forment. Ensuite au Nord de la Murray river le ciel est magnifique, les plafonds montent progressivement avec un maximum à 10500ft. J'essaie de rester haut tandis que les autres planeurs vont plus vite en quittant les thermiques bien avant le plafond et en n'exploitant que la meilleure tranche. En passant la rivière entre Deniliquin et Jerilderie je m'aventure en terre inconnue pour moi, dans cette vaste étendue plate et désertique.

En haut c'est beau, en bas c'est plat.

Mais le ciel est splendide. J'entends les autres qui s'annoncent à la radio devant moi, de plus en plus loin. Après une première heure à parcourir à peine 70km, une vitesse de croisière pourtant seulement de 90km/h me permet d'aller jusqu'à Hay en restant dans un timing raisonnable pour le retour.
km 250 de Benalla, mon record d'éloignement, ça vaut bien une photo!
Je tourne donc au km 250 à 16h00 soit 3h après le départ, pas très rapide mais suffisant surtout que maintenant c'est meilleur.
Le décor n'est pas des plus variés
Hay, la ville et son aérodrome
 Plutôt que de mettre directement le cap retour, un zig zag permet de rajouter des km sans prendre de risque pour le retour. Après avoir viré Echuca, puis Yarrawonga il n'y a plus un cumulus devant moi, cap donc vers le terrain pour l'arrivée.
Au bilan un 600km, ma plus longue distance à la piètre moyenne de 94km/h, soit plus de 6h dans un baquet trempé, ce qui m'a valu quelques coups de froid en fin de journée à près de 3000m.

Mardi
Les prévisions sont bonnes malgré de possibles développements orageux.
Le matin c'est la bonne surprise, j'ai reçu mon COV envoyé par email s'il vous plait, je peux donc reprendre l'activité remorquage.
L'activité orageuse finit tout de même par se produire, de façon d'ailleurs très brutale.
Alors que les orages grondent et approchent, de violentes bourrasques soulèvent la poussière et réduisent la visibilité. Tous les planeurs sont rentrés à temps, à part un qui se pose de justesse dans les rafales mais sans dégât. Le vent est si rafaleux que les pilotes ne peuvent déplacer leur planeur au sol pour le ramener au hangar et doivent attendre que ça se calme avant de pouvoir le mettre à l'abri.
Des planeurs qui reviennent alors que la tempête est passée.
La semaine se finit avec des conditions très moyennes et une activité réduite puisque le groupe de pilotes anglais a remballé ses planeurs dans le container qui repart en bateau en Angleterre. Ça marque un peu la fin de saison avec le départ de grands pilotes comme Bob et Nick qui ont volé quasiment tous les jours où la météo le permettait et totalisé chacun une soixantaine de vols sur la campagne pour un total de 33000km dans la saison pour Bob, soit l'équivalent de la distance aller-retour Angleterre-Australie!
Au total cette quinzaine, 13h15 en avion, 9h15 en planeur.

4 commentaires:

  1. Yeah mon frere, comme quoi les fesses au frais, ca fait faire des prouesses!
    bisous

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  2. La célèbre méthode du bain de siège de Rika Zaraï! :D

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  3. Ah! oui!!!! les fesses dans l'eau et mouillé jusqu'où, je pensais que le déballastage c'était dans l'air, génial ton vol, pas mal aussi le parcours... tu as du te régaler quand même...

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  4. Aurons des commentaires des festivités finales Bises bises bises bises

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